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Lundi 23 Septembre 1940

Aujourd’hui ma chère petite femme prend vingt et un ans.

Généralement, ce jour est une fête dans nos familles mais ma pauvre petite femme a du passer un bien triste anniversaire.

Pourvu qu’elle ait encore du travail. Peut-être est elle dans la gêne.

Quand pourrais-je rentrer près d’elle ? Chère aimée comme je souffre loin de toi

 

Dimanche 22 Septembre 1940
18ème 127eme jour

Je n’écris plus beaucoup sur ce carnet. Il ne se passe rien qui vaille la peine de l’écrire. Travailler, manger, dormir, voilà notre vie. Ce qui domine surtout c’est le cafard. Plus le temps passe et plus je me désespère.

Toujours pas de lettre, pas de nouvelle de ma chère petite femme et de mon petit Gérard, pas plus que de pensant que devient toute ma famille.

Depuis quatre mois, je suis prisonnier et rien ne me laisse espérer que ca finira bientôt.